Erreur médicale suite à ligature des trompes, recours ?
Posté : 19 janv. 2016, 12:03
Je me permets de vous contacter aujourd'hui car j'ai subi une erreur médicale et je voudrai connaître les recours possibles. Voici mon histoire :
J'ai accouché le 24 mai 2015 et j'ai demandé à ma visite post-natale une ligature des trompes qui a été acceptée. Je me suis faite opérée le jeudi 11 septembre 2014. A mon réveil, j'ai ressenti une violente douleur dans le dos qui m'empêchait de respirer normalement. J'ai appelé les infirmières qui m'ont dit que les sangles posées lors de la cœlioscopie devaient être trop serrées et que les douleurs allaient s'estomper au bout de quelques jours. Je me suis plainte également de douleurs abdominales et les infirmières m'ont dit que c'était normal. Je suis sortie de l'hôpital à 17 heures.
Le soir, je n'ai pas pu manger tellement j'avais mal au ventre, je ne pouvais même pas m'allonger correctement, pour dormir je me mettais en position semi-assise. Le jour suivant, j'ai constaté aucune amélioration. Je ne pouvais même pas m'occuper de mes enfants ; à ce moment-là mon dernier fils (Louis) avait à peine 4 mois.
Le samedi j'avais constaté une amélioration, j'ai réussi à manger un peu mais peu de temps après avoir mangé, mon conjoint m'a demandé si je m'étais tâchée. Je lui ai répondu que non et demandé pourquoi. Quand j'ai regardé ma chemise de nuit, c'était mouillé au niveau du ventre, j'ai relevé ma chemise de nuit et je me suis aperçue que le pansement était trempé et du liquide jaunâtre coulait.
J'ai eu envie d’aller à la selle et lorsque j'ai voulu pousser, j'ai entendu comme des bulles d'air (ça faisait bloup-bloup au niveau du nombril) et du liquide sortait et le pansement ne suffisait plus. De plus, ce liquide ne sentait pas bon.
J'ai donc appelé les urgences maternité qui m'ont demandé de venir aussitôt. Lorsque je suis arrivée aux urgences, les sages femmes m'ont enlevé le pansement et le Dr XXX m'a examiné. Elle m'a fait un prélèvement de ce qui coulait, m'a dit que ce n'était rien de grave et m'a laissé rentrer chez moi avec des antibiotiques et du spasfon. Quand je suis rentrée chez moi, je me suis couchée car je ne me sentais pas bien et j'avais mal. Une chose m'inquiétait par-dessus tout, mon conjoint travaillant de nuit (il devait reprendre le dimanche) je me demandais comment j'allais faire avec les enfants en étant seule et ne pouvant pas porter mon bébé car le Dr XXX me l'avait déconseillé le temps que ça cicatrise.
Le dimanche était pire que la veille. Lorsque je me suis réveillée, j'ai réussi à boire mon café et je suis allée aux toilettes. A ce moment-là, j'ai à peine poussé que beaucoup de liquide sortait du nombril (avec les bruits de bulles d'air) et ça n’arrêtait pas de couler. J'ai appelé mon conjoint qui m'a donné un linge de toilette que j'ai mis sur le pansement et je lui ai demandé de m'emmener chez ma mère qui habite à 116km de mon domicile par sécurité car je ne voulais pas rester seule. Le temps de préparer les affaires des enfants et les miennes, le linge était trempé, je l'ai donc changé. Nous sommes partis vers 10 heures le matin et le trajet (116km et 1h30 de route) était quasi intenable tellement la douleur était forte.
Lorsque nous sommes arrivés chez ma mère, je lui ai aussitôt demandé un nouveau linge de toilette car celui que j'avais mis 2 heures auparavant était de nouveau trempé (et ça sentait mauvais, une odeur de selles). En voyant cela, ma mère s'est inquiété et a appelé son infirmière pour qu'elle vienne dès que possible afin de changer le pansement (elle ne pouvait venir que le soir). Mon conjoint est reparti aussitôt après manger pour se reposer un peu avant d'aller travailler (il fait 21h/5h). Le soir venu, l'infirmière est passée changer le pansement. Elle n'a pas trouvé ça très beau et m'a conseillé d’attendre le lendemain pour voir comment allait être le pansement.
Le lendemain matin (lundi 15 septembre 2014), elle est venue changer ce dernier qui n'était vraiment pas beau (il y avait des morceaux d'excréments dedans).
De plus, il y avait des odeurs de selles et les bruits bizarres (lors de gaz ou d'envies d'aller à la selle)
continuaient. Très inquiète de ce qu'elle avait vu, elle a pris en photo le pansement (au cas où elle en
aurait eu besoin) et appela le Dr xxx (le chirurgien qui m'a fait la ligature des trompes) pour lui signaler le problème. Ce dernier lui a répondu que ce n'était pas grave, que c'était sûrement du pus et que je pouvais attendre le jeudi suivant pour aller le voir pour une visite de contrôle. L'infirmière est revenue le soir changer le pansement et là c'était pire que le matin.
Elle m'a conseillé d'aller aux urgences de l'hôpital le plus proche de chez ma mère. J'ai pris en photo le pansement et attendu que ma mère rentre du travail. A son retour, je lui ai montré la photo (mon pansement était de nouveau trempé car ça continuait de couleur) et elle décida de m'emmener aux urgences. Je lui ai conseillé de manger avant et nous sommes parties à l'hôpital.
Juste avant de partir, ma mère a fait des pieds et des mains pour trouver une nourrice d'urgence pour garder mes enfants (Kylian né le 10 avril 2009 et Louis le 24 mai 2014). J'avais très peur car du liquide continuait à couler du nombril et j'avais mal. J'ai appelé mon frère qui habite pas très loin de chez ma mère pour qu'il me rejoigne à l'hôpital car je sentais que j'avais quelque chose de grave. Quand nous sommes arrivées aux urgences, mon frère m'a appelé en me disant qu'il ne pourrait pas être à mes cotés car très inquiet, il a roulé vite et s'est fait flashé au radar et a eu une suspension de permis immédiate. Il m'a conseillé de prendre soin de moi et qu'il viendrait le lendemain me voir avec sa compagne.
Entre-temps, l'infirmière avait appelé le Dr XXX aux urgences en lui signalant le problème (elle lui avait envoyé les photos des pansements) et le caractère d'urgence. Lors de mon enregistrement aux urgences, je n'ai pas eu à attendre, j'ai été prise en charge aussitôt par le Dr XXX. Il m'a fait passer un scanner abdominal et a décelé un abcès de 9 cm sur 2 cm et m'a informé que j'allais passer la nuit à l’hôpital avec une perfusion d'antibiotiques et d'antidouleurs.
Le lendemain matin, le Dr XXX (chirurgien abdominal) m'a ausculté et regardé le pansement. A la vue de sa couleur, il décida de m'opérer en urgence. Comme vous pourrez constater dans le compte-rendu opératoire du Dr XXX, il est indiqué : ["Votre patiente Madame XXXX a été hospitalisée dans notre service du 15 au 21/09/2014 pour la prise en charge d'un abcès péri-omnilical + une fistule grêlique après une cure chirurgicale d'une ligature de trompes par voie coelioscopique"].
Il m'a enlevé un abcès de 9 cm sur 2 cm et a été obligé de couper 10 cm d'intestins afin d'enlever toute la nécrose dûe à la perforation commise lors de la première opération. Il a voulu comprendre les circonstances qui ont amené à la gravité de mon état en appelant le chirurgien qui m'avait ligaturé les trompes qui lui a expliqué le déroulement de l'opération : « le chirurgien n'arrivait pas à passer le trocart car des adhérences dues à une ancienne opération s'étaient formées provoquant comme un file dur. Il a donc été obligé d'appuyer plus fort et ne s'est pas rendu compte lorsque le filet a cédé que l'intestin était perforé car la masse graisseuse s'était refermée immédiatement empêchant le sang de sortir. » ces éléments ne m'ont pas été fournis directement le jour de l'opération mais ont été expliquées à ma mère par le Dr XXX.
Le Dr XXX m'a ouvert en urgence le mardi 16 septembre 2014 et n'a pas recousu l'ouverture car de nombreuses matières s'étaient répandues dans l'abdomen et malgré le soin apporté pour tout nettoyer il lui était impossible de nettoyer à 100 %. Il a préféré ne pas recoudre afin que mon corps évacue lui-même ce qui pouvait rester évitant de ce fait une nouvelle infection.
Le jour de l'opération, ma mère a rencontré le Dr XXX et il l'a informé qu'elle avait bien fait de ne pas attendre car 24 heures plus tard mes chances de survies étaient nulles (septicémie) alors que d'après les dires du chirurgien qui m'a ligaturé les trompes je pouvais attendre le jeudi et ce n'était pas grave.
Pendant 3 semaines après l'opération, je ne pouvais ni m'occuper de mes enfants (le Dr XXX m'avait interdit de porter des charges y compris mon bébé) ni avoir de rapports sexuels avec mon conjoint (j'ai pu refaire l'amour avec lui sans douleurs que début novembre 2014). Je suis rentrée à mon domicile le 17 octobre 2014.
J'ai beaucoup souffert de cette erreur médicale à plusieurs niveaux :
• impossibilité d'assumer mon rôle de mère (je ne pouvais pas aider mon fils Kylian de 5 ans et demi à s'habiller et je ne pouvais pas prendre mon bébé de 4 mois dans mes bras, ni le lever, ni le coucher, ni le changer),
• en un mois passé dans le Jura (du 15 septembre au 17 octobre 2014) je n'ai pu voir mon conjoint que deux jours (car nous connaissons de gros problèmes financiers et il lui était impossible de venir plus souvent),
• je devais passer des tests de recrutement le 6 octobre 2014 et j'ai été obligée d'annuler (j'aurai peut être du travail aujourd'hui si je n'avais pas eu cette erreur médicale),
• j'ai aujourd'hui une cicatrice de 6 cm de long et cela me perturbe beaucoup moralement, je ne m'en remets pas.
Afin de vous éclairer sur ma position, voici les préjudices causés :
préjudice moral,
préjudice financier (depuis le 1er octobre 2014, les demandeurs d'emploi, ce qui est mon cas, qui ont un arrêt de travail ont une carence de 7 jours). J'ai donc perdu en tout 10 jours de salaire (3 jours CPAM + 7 jours PÔLE EMPLOI) ; je suis en surendettement depuis 2011 et mes finances sont déjà très compliquées, elle le sont encore plus aujourd'hui car depuis que j'ai perdu ces jours de carence en salaire je n'arrive pas à
remonter la pente,
préjudice esthétique permanent (cicatrice),
préjudice déficit fonctionnel temporaire (j'ai été séparée de mon conjoint pendant un mois),
préjudice pour souffrances endurées (du moment de la ligature des trompes au rétablissement total suite à la deuxième opération),
préjudice d'établissement (j'ai beaucoup de mal à reprendre ma place de mère auprès de mes enfants car ils ont été très perturbés. Mon grand, Kylian qui va sur ses 6 ans bégaye depuis que je me suis faite hospitalisée d'urgence car il a eu très peur et n'a pas eu le droit de venir me voir à l'hôpital car ils m'avaient posé une sonde gastrique et du fait que pendant un mois sa maman n'a pas pu s'occuper de lui).
Je vous remercie d'avance d'avoir lu mon histoire et de m'éclairer sur ce que je pourrai faire
J'ai accouché le 24 mai 2015 et j'ai demandé à ma visite post-natale une ligature des trompes qui a été acceptée. Je me suis faite opérée le jeudi 11 septembre 2014. A mon réveil, j'ai ressenti une violente douleur dans le dos qui m'empêchait de respirer normalement. J'ai appelé les infirmières qui m'ont dit que les sangles posées lors de la cœlioscopie devaient être trop serrées et que les douleurs allaient s'estomper au bout de quelques jours. Je me suis plainte également de douleurs abdominales et les infirmières m'ont dit que c'était normal. Je suis sortie de l'hôpital à 17 heures.
Le soir, je n'ai pas pu manger tellement j'avais mal au ventre, je ne pouvais même pas m'allonger correctement, pour dormir je me mettais en position semi-assise. Le jour suivant, j'ai constaté aucune amélioration. Je ne pouvais même pas m'occuper de mes enfants ; à ce moment-là mon dernier fils (Louis) avait à peine 4 mois.
Le samedi j'avais constaté une amélioration, j'ai réussi à manger un peu mais peu de temps après avoir mangé, mon conjoint m'a demandé si je m'étais tâchée. Je lui ai répondu que non et demandé pourquoi. Quand j'ai regardé ma chemise de nuit, c'était mouillé au niveau du ventre, j'ai relevé ma chemise de nuit et je me suis aperçue que le pansement était trempé et du liquide jaunâtre coulait.
J'ai eu envie d’aller à la selle et lorsque j'ai voulu pousser, j'ai entendu comme des bulles d'air (ça faisait bloup-bloup au niveau du nombril) et du liquide sortait et le pansement ne suffisait plus. De plus, ce liquide ne sentait pas bon.
J'ai donc appelé les urgences maternité qui m'ont demandé de venir aussitôt. Lorsque je suis arrivée aux urgences, les sages femmes m'ont enlevé le pansement et le Dr XXX m'a examiné. Elle m'a fait un prélèvement de ce qui coulait, m'a dit que ce n'était rien de grave et m'a laissé rentrer chez moi avec des antibiotiques et du spasfon. Quand je suis rentrée chez moi, je me suis couchée car je ne me sentais pas bien et j'avais mal. Une chose m'inquiétait par-dessus tout, mon conjoint travaillant de nuit (il devait reprendre le dimanche) je me demandais comment j'allais faire avec les enfants en étant seule et ne pouvant pas porter mon bébé car le Dr XXX me l'avait déconseillé le temps que ça cicatrise.
Le dimanche était pire que la veille. Lorsque je me suis réveillée, j'ai réussi à boire mon café et je suis allée aux toilettes. A ce moment-là, j'ai à peine poussé que beaucoup de liquide sortait du nombril (avec les bruits de bulles d'air) et ça n’arrêtait pas de couler. J'ai appelé mon conjoint qui m'a donné un linge de toilette que j'ai mis sur le pansement et je lui ai demandé de m'emmener chez ma mère qui habite à 116km de mon domicile par sécurité car je ne voulais pas rester seule. Le temps de préparer les affaires des enfants et les miennes, le linge était trempé, je l'ai donc changé. Nous sommes partis vers 10 heures le matin et le trajet (116km et 1h30 de route) était quasi intenable tellement la douleur était forte.
Lorsque nous sommes arrivés chez ma mère, je lui ai aussitôt demandé un nouveau linge de toilette car celui que j'avais mis 2 heures auparavant était de nouveau trempé (et ça sentait mauvais, une odeur de selles). En voyant cela, ma mère s'est inquiété et a appelé son infirmière pour qu'elle vienne dès que possible afin de changer le pansement (elle ne pouvait venir que le soir). Mon conjoint est reparti aussitôt après manger pour se reposer un peu avant d'aller travailler (il fait 21h/5h). Le soir venu, l'infirmière est passée changer le pansement. Elle n'a pas trouvé ça très beau et m'a conseillé d’attendre le lendemain pour voir comment allait être le pansement.
Le lendemain matin (lundi 15 septembre 2014), elle est venue changer ce dernier qui n'était vraiment pas beau (il y avait des morceaux d'excréments dedans).
De plus, il y avait des odeurs de selles et les bruits bizarres (lors de gaz ou d'envies d'aller à la selle)
continuaient. Très inquiète de ce qu'elle avait vu, elle a pris en photo le pansement (au cas où elle en
aurait eu besoin) et appela le Dr xxx (le chirurgien qui m'a fait la ligature des trompes) pour lui signaler le problème. Ce dernier lui a répondu que ce n'était pas grave, que c'était sûrement du pus et que je pouvais attendre le jeudi suivant pour aller le voir pour une visite de contrôle. L'infirmière est revenue le soir changer le pansement et là c'était pire que le matin.
Elle m'a conseillé d'aller aux urgences de l'hôpital le plus proche de chez ma mère. J'ai pris en photo le pansement et attendu que ma mère rentre du travail. A son retour, je lui ai montré la photo (mon pansement était de nouveau trempé car ça continuait de couleur) et elle décida de m'emmener aux urgences. Je lui ai conseillé de manger avant et nous sommes parties à l'hôpital.
Juste avant de partir, ma mère a fait des pieds et des mains pour trouver une nourrice d'urgence pour garder mes enfants (Kylian né le 10 avril 2009 et Louis le 24 mai 2014). J'avais très peur car du liquide continuait à couler du nombril et j'avais mal. J'ai appelé mon frère qui habite pas très loin de chez ma mère pour qu'il me rejoigne à l'hôpital car je sentais que j'avais quelque chose de grave. Quand nous sommes arrivées aux urgences, mon frère m'a appelé en me disant qu'il ne pourrait pas être à mes cotés car très inquiet, il a roulé vite et s'est fait flashé au radar et a eu une suspension de permis immédiate. Il m'a conseillé de prendre soin de moi et qu'il viendrait le lendemain me voir avec sa compagne.
Entre-temps, l'infirmière avait appelé le Dr XXX aux urgences en lui signalant le problème (elle lui avait envoyé les photos des pansements) et le caractère d'urgence. Lors de mon enregistrement aux urgences, je n'ai pas eu à attendre, j'ai été prise en charge aussitôt par le Dr XXX. Il m'a fait passer un scanner abdominal et a décelé un abcès de 9 cm sur 2 cm et m'a informé que j'allais passer la nuit à l’hôpital avec une perfusion d'antibiotiques et d'antidouleurs.
Le lendemain matin, le Dr XXX (chirurgien abdominal) m'a ausculté et regardé le pansement. A la vue de sa couleur, il décida de m'opérer en urgence. Comme vous pourrez constater dans le compte-rendu opératoire du Dr XXX, il est indiqué : ["Votre patiente Madame XXXX a été hospitalisée dans notre service du 15 au 21/09/2014 pour la prise en charge d'un abcès péri-omnilical + une fistule grêlique après une cure chirurgicale d'une ligature de trompes par voie coelioscopique"].
Il m'a enlevé un abcès de 9 cm sur 2 cm et a été obligé de couper 10 cm d'intestins afin d'enlever toute la nécrose dûe à la perforation commise lors de la première opération. Il a voulu comprendre les circonstances qui ont amené à la gravité de mon état en appelant le chirurgien qui m'avait ligaturé les trompes qui lui a expliqué le déroulement de l'opération : « le chirurgien n'arrivait pas à passer le trocart car des adhérences dues à une ancienne opération s'étaient formées provoquant comme un file dur. Il a donc été obligé d'appuyer plus fort et ne s'est pas rendu compte lorsque le filet a cédé que l'intestin était perforé car la masse graisseuse s'était refermée immédiatement empêchant le sang de sortir. » ces éléments ne m'ont pas été fournis directement le jour de l'opération mais ont été expliquées à ma mère par le Dr XXX.
Le Dr XXX m'a ouvert en urgence le mardi 16 septembre 2014 et n'a pas recousu l'ouverture car de nombreuses matières s'étaient répandues dans l'abdomen et malgré le soin apporté pour tout nettoyer il lui était impossible de nettoyer à 100 %. Il a préféré ne pas recoudre afin que mon corps évacue lui-même ce qui pouvait rester évitant de ce fait une nouvelle infection.
Le jour de l'opération, ma mère a rencontré le Dr XXX et il l'a informé qu'elle avait bien fait de ne pas attendre car 24 heures plus tard mes chances de survies étaient nulles (septicémie) alors que d'après les dires du chirurgien qui m'a ligaturé les trompes je pouvais attendre le jeudi et ce n'était pas grave.
Pendant 3 semaines après l'opération, je ne pouvais ni m'occuper de mes enfants (le Dr XXX m'avait interdit de porter des charges y compris mon bébé) ni avoir de rapports sexuels avec mon conjoint (j'ai pu refaire l'amour avec lui sans douleurs que début novembre 2014). Je suis rentrée à mon domicile le 17 octobre 2014.
J'ai beaucoup souffert de cette erreur médicale à plusieurs niveaux :
• impossibilité d'assumer mon rôle de mère (je ne pouvais pas aider mon fils Kylian de 5 ans et demi à s'habiller et je ne pouvais pas prendre mon bébé de 4 mois dans mes bras, ni le lever, ni le coucher, ni le changer),
• en un mois passé dans le Jura (du 15 septembre au 17 octobre 2014) je n'ai pu voir mon conjoint que deux jours (car nous connaissons de gros problèmes financiers et il lui était impossible de venir plus souvent),
• je devais passer des tests de recrutement le 6 octobre 2014 et j'ai été obligée d'annuler (j'aurai peut être du travail aujourd'hui si je n'avais pas eu cette erreur médicale),
• j'ai aujourd'hui une cicatrice de 6 cm de long et cela me perturbe beaucoup moralement, je ne m'en remets pas.
Afin de vous éclairer sur ma position, voici les préjudices causés :
préjudice moral,
préjudice financier (depuis le 1er octobre 2014, les demandeurs d'emploi, ce qui est mon cas, qui ont un arrêt de travail ont une carence de 7 jours). J'ai donc perdu en tout 10 jours de salaire (3 jours CPAM + 7 jours PÔLE EMPLOI) ; je suis en surendettement depuis 2011 et mes finances sont déjà très compliquées, elle le sont encore plus aujourd'hui car depuis que j'ai perdu ces jours de carence en salaire je n'arrive pas à
remonter la pente,
préjudice esthétique permanent (cicatrice),
préjudice déficit fonctionnel temporaire (j'ai été séparée de mon conjoint pendant un mois),
préjudice pour souffrances endurées (du moment de la ligature des trompes au rétablissement total suite à la deuxième opération),
préjudice d'établissement (j'ai beaucoup de mal à reprendre ma place de mère auprès de mes enfants car ils ont été très perturbés. Mon grand, Kylian qui va sur ses 6 ans bégaye depuis que je me suis faite hospitalisée d'urgence car il a eu très peur et n'a pas eu le droit de venir me voir à l'hôpital car ils m'avaient posé une sonde gastrique et du fait que pendant un mois sa maman n'a pas pu s'occuper de lui).
Je vous remercie d'avance d'avoir lu mon histoire et de m'éclairer sur ce que je pourrai faire