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Révision de la classe/du salaire selon grille

Posté : 23 mai 2015, 05:07
par Renard
Bonjour,

Je présente succinctement la situation : Dans le cadre du dispositif des "emplois d'avenir", j'ai travaillé en CDD dans un centre de formation professionnelle en qualité d' «appui administratif» pendant un semestre.

Ce statut d'«appui administratif» était classé "hors grille" car mon activité ne pouvait apparemment être rattachée à aucune classe, aucune fonction déjà existante dans la convention collective de l'entreprise.
Soit.
Mon salaire a donc été fixé a minima (ce qui devait bien arranger mon employeur).

Or, il s'avère que je suis arrivé dans cette entreprise le 14 Avril 2014, au lendemain du départ en retraite d'une Assistante Technique (quelle coïncidence !) et j'ai vite compris qu'on me demandait en fait d'assurer la relève. J'ai donc récupéré le bureau de cette dame, son ordinateur, ses identifiants, et même son agenda ! J'ai effectué exactement les mêmes missions qu'elle et son homologue (toujours en exercice, dans le bureau voisin), c'est d'ailleurs elle qui m'a formé sur le tas.

Néanmoins, était-il légal de m'imposer ces activités, et notamment cette reprise de poste déguisée alors que j'étais salarié en qualité d'«appui administratif» (hors grille) et non en qualité d' «assistant administratif» (répertorié dans la grille...) ?

Je précise que cette expérience a été chaotique pour moi sur le plan personnel. Je suis entré dans cette entreprise sans même un entretien d'arrivée pour fixer mes objectifs, on ne m'a jamais encadré, ni même désigné un tuteur (je devais bénéficier d'un tutorat dans le cadre des dispositions prévues par mon statut d' «emploi d'avenir»)...

Incapable d'acquérir subito le savoir-faire technique et la rigueur de la retraitée que je remplace, ma direction m'envoie en Juillet un mail rendant compte de mauvais chiffres et d'un bilan négatif (dont je suis responsable). Le jour dudit mail, je quitte le boulot très tard - l'esprit distrait par les conséquences de ce mail (qui est adressé à tous les collègues de la région) - et puis là... j'ai un accident de voiture (il n'y avait pas de tiers, j'étais seul sur la route).

A partir de là démarre une descente aux Enfers. La pression quotidienne et l'absence d'encadrement/management me conduit à un burn-out et des séances chez le psychiatre, avec arrêts maladies répétés sur un total de 2 mois.

Tétanisé, je ne me sens plus capable de revenir au bureau et conscient des erreurs commises par mon employeur (pas de visite médicale d'embauche, pas d'entretien d'arrivée, pas de fiche de poste...), je lui adresse donc un courrier faisant part de ma volonté de rompre le contrat qui nous lie.

Il me convoque quelques jours plus tard, et nous signons immédiatement mon départ d'un commun accord (sorte de rupture conventionnelle mais pour CDD).

Depuis cette expérience, je suis incapable de me projeter et je refuse que mon ex-employeur continue de profiter du dispositif des Emplois d'avenir pour manipuler des jeunes et leur imposer des responsabilités trop grandes et non prévues initialement par leur contrat que je juge malséant et fallacieux !

Les prud'hommes me permettraient de reconnaître le préjudice que j'ai subi (sous-payé pour un pourtant classé mieux payé, puis burn-out, puis rupture et chômage), mais n'est-il pas trop tard ? N'ai-je pas fait une erreur en signant une rupture conventionnelle que j'ai demandée par dépit et dépression ? Mes motifs sont-ils suffisants pour attaquer mon ex-employeur :
- non attribution du tuteur imposé par les dispositions légales de mon contrat en emploi d'avenir
- reprise de poste existant déguisée en nouvelle embauche «d'appui»
- pas de visite médicale d'embauche etc.)
- pas d'entretien d'entrée/pas de management

D'avance, un grand merci que vous porterez à ma requête.

Re: Révision de la classe/du salaire selon grille

Posté : 23 mai 2015, 15:46
par Moderateur-01
Bonjour,
Non, ce n'est pas trop tard.
Vous pouvez toujours saisit le CP mais vous devez montrer que vous avez signée cette rupture sous pression. Nous vous conseillons de prendre contact avec un spécialiste en droit du travail afin de préparer votre dossier de défense.
Cordialement,